Interview Benjamin Kedochim, leader de l’Alps Tour :
Pavon, Perez, Ravetto, Lacroix nous montrent la voie !
L'actuel leader de la troisième division européenne, Benjamin Kedochim est pratiquement assuré de jouer la saison prochaine sur le Challenge Tour, anti-chambre du DP World Tour. Il a enchaîné les bons résultats cette année avec quatre deuxième place et deux troisième place. Ils sont rares les leaders d'un championnat à ne pas avoir remporté de tournoi… Ce sera peut être le cas cette semaine où il est au départ du Haut de France - Pas de Calais Golf Open sur le parcours de Saint Omer. A trois épreuves de la fin de ce championnat, il nous livre ses premières impressions.
- GOI : Tu as raté de peu la montée l'an dernier avec une neuvième place, cette fois-ci c'est la bonne ? Qu'est ce qui a fait la différence ?
- Benjamin Kedochim : C'est vrai que l'an dernier j'ai raté de peu la montée, mais j'ai fini neuvième à un point de la sixième place qualificative, ce qui n'était vraiment rien. Cette année j'ai gagné en expérience, en maturité. J'ai beaucoup travaillé mon physique à l'intersaison, j'ai perdu 8 kilos. C'est une grosse perte de poids mais je suis beaucoup plus affûté et en fin de partie je suis beaucoup moins fatigué tant sur le plan physique que moral. Et puis j'ai réussi cette année à me battre sur tous les petits coups, à récupérer des points qui en fin de partie vont faire la différence. Rien n'a changé autour de moi côté staff, je me suis cette année mieux préparé. Ma place sur le Challenge tour est quasi assurée à trois tournois de la fin de la saison. Il est rare que quelqu'un qui dépasse les 20 000 points ne passe pas sur le Challenge Tour. J'ai plus de 24 000 points mais ce serai bien de garder cette première place.
- GOI : il n'y a pas eu de victoire cette année, ce n'est pas un peu frustrant malgré ces belles places ?
- Benjamin Kedochim : J'ai joué très souvent la gagne, cela s'est joué à de tout petits détails. A chaque fois il y a quelqu'un qui a envoyé très fort dans le dernier tour comme à Longwy le week-end dernier où Damien Perrier arrive de nulle part et plante un - 9 au dernier tour alors que je n'ai fait que trois birdies ce qui n'est pas si mal. Je connais bien Damien qui est souvent venu à la Réunion et il a eu quelques mots sympas pour moi lors de la remise des prix. Mais je suis habitué maintenant à me battre sur chaque point, je sais que je fais le maximum et qu'il n'y a pas grande chose à regretter.
- GOI : Tu as disputé une épreuve du Challenge Tour il ya quelques semaines de cela en Suède où tu as passé le cut. Le niveau est réellement différent que sur l'alpe Tour ?
- Benjamin Kedochim : Je finis à la 29 ième place, à 10 coups de la victoire et la différence de niveau est vraiment importante. Avec un champ de joueur Alps Tour j'aurai certainement fini dans le top 5. Les parcours sont plus durs, plus sélectifs, il faut vraiment savoir où placer sa balle, avoir une stratégie bien établie. Chaque mauvais coup de pénalise plus, les greens sont plus rapides, il y a plus de pentes. Et côté joueurs, le niveau est nettement plus relevé et cela se joue sur quatre jours au lieu de trois sur l'alps Tour. Mais je me suis senti à l'aise, je joue mon golf avec un réel esprit de compétition. Je ne vais pas me mettre plus de pression l'an prochain que cette année même si je sais que cela sera plus difficile.
- GOI : Tu as commencé à préparer 2025. Les grande lignes ?
- Benjamin Kedochim : Le plus difficile sera de trouver des partenaires financiers, des sponsors. Une saison sur le Challenge Tour coûte beaucoup plus cher. Il y a de nombreux déplacements à l'étranger, en Afrique du Sud, en Inde, en Chine. Et puis ce sera difficile de jouer sur le Challenge Tour sans avoir un caddie à ses côtés. On travaille pour rendre cette saison la plus facile possible sur le plan matériel. Mais sur le plan technique ou physique, je vais garder la même préparation, le même état d'esprit que cette saison.
- GOI : Tu auras 30 ans cette année que tu fêteras en octobre sur le Croara Alps Open en Italie. Tes ambitions de jouer au plus haut niveau sont intactes ?
- Benjamin Kedochim : Mon objectif a toujours été de jouer avec les meilleurs. Il y aura le Challenge Tour l'an prochain et pour moi ce ne sera qu'une étape de plus. Je veux aller très vite jouer sur le DP World Tour et aujourd'hui je n'ai pas encore renoncé à aller jouer un jour sur le PGA Tour aux États Unis. En golf tout peut aller très vite comme ce fut le cas pour Mathieu Pavon. Une victoire en Espagne, une finale de rêve où il décroche l'un des tickets pour les USA, un mois après une victoire au Farmers… Et la finale de la Fedex. Lui et Victor Perez sont la preuve que c'est possible.
- GOI : David Ravetto et Frédéric Lacroix viennent de remporter des victoires sur le DP World Tour. Il y a une vague bleue sur le golf mondial ?
- Benjamin Kedochim : Ce sont des joueurs avec qui j'ai disputé des parties aussi bien chez les amateurs que les professionnels. Il y a une vraie dynamique chez les joueurs français, ça joue bien de partout et il n'y pas pas de raisons que cela s'arrête. Et j'ai l'intention d'en faire partie.
- GOI : Tu joues cette. semaine un tournoi à Saint Omer. Un parcours que tu connais déjà ?
- Benjamin Kedochim : Oui, j'ai joué une épreuve du Challenge Tour là bas en 2019 et chaque année depuis l'alps Tour passe là bas. Je n'y ai pas fait de grands résultats mais j'ai passé le cut à chaque fois. C'est un bon parcours très compétitif où il risque d'avoir du vent. Mais je vais prendre le départ sans pression et faire le maximum comme toujours.
- GOI : dans le champs de joueurs de l'alpe Tour il y a un autre joueur de la Réunion, Romain Lanteri. Les relations sont bonnes ?
- Benjamin Kedochim : On est une bonne bande de français et il y a une très bonne entente entre nous, on rigole bien, cela permet d'évacuer la pression. On a su créer un esprit de groupe où il y a beaucoup d'entre-aide, même si une fois au départ on joue chacun sa propre carte. Il y a d'autres français qui peuvent encore entrer dans le top 5 et aller sur le Challenge Tour l'an prochain.
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